Lucien Millet est né le 1er novembre 1921 à Doué-la-Fontaine d’un père pépiniériste et d’une mère lavandière. Tout juste âgé de 20 ans, il part rejoindre la zone libre à vélo en compagnie de Jean Bégault qui devra faire demi-tour. Lucien rejoint Limoges puis quitte la France Occupée pour le Maroc. En 1942, après le débarquement Anglo-Américain en Afrique du Nord, il s’engage dans la Résistance et est affecté aux transmissions.
Il se porte volontaire pour le Plan « Sussex », imaginé en mars 1943 par l’État-Major du général Eisenhower afin de préparer le Débarquement en France. Arrivé en Angleterre, il fait alors partie des 120 français soigneusement recrutés et subit un entraînement intensif durant de longs mois afin de pouvoir survivre en territoire hostile (combats rapprochés, cryptage et décryptage, sabotages, …) et d’accomplir sa mission de « radio » : transmettre les mouvements des troupes allemandes aux Alliés. Il prend le surnom de « Marchand » et, avec son camarade Claude Guyomar, « Goudelin », ils forment l’équipe Ney.
Le 1er mai 1944, il épouse Marie-Louise Bates, également Résistante, puis décolle pour sa mission d’infiltration en territoire français dans la nuit du 10 au 11 mai 1944. Habillé en civil, il est parachuté avec Goudelin dans la zone d’Évreux (Normandie). Pendant de longs mois, il renseigne les Alliés sur les positions allemandes. Alors qu’il se savait repéré et traqué par l’armée ennemie qui avait localisé son signal radio, il a tenu a envoyé un dernier message avant de rejoindre son abri de secours. C’est en partant de l’atelier de M. Hervieuxoù était cachée la radio qu’il se fait arrêter avec le capitaine Guyomar. Après un rapide interrogatoire, les deux hommes sont exécutés le 22 août 1944. Lucien Millet avait 22 ans, 9 mois et 21 jours.